Veille de départ

Pierre Quiroga, Skipper Espoir CEM-CS, et les 42 autres concurrents de la Solitaire Urgo Le Figaro quittent Bordeaux ce samedi, direction Pauillac d’où sera donné le grand départ de cette 48e édition, demain à 14h30. Les conditions météo s’annoncent musclées pour la première étape vers Gijón en Espagne. « Il va falloir y aller et se battre » racontait le skipper méditerranéen quelques minutes avant de quitter le ponton.

©Thomas Deregnieaux

Comment s’annonce cette première étape ?

Ça va être une étape hyper compliquée avec énormément de vent. Les fichiers annoncent jusqu’à 40-45 nœuds à la Chaussée de Sein.

Pour une première étape on va être cueillis à froid ! Il va falloir naviguer en bon marin et faire attention de ne pas casser de matériel. Et ne pas casser le bonhomme non plus…

Peux-tu nous décrire ce qu’il va se passer sur le parcours ?

Il va y avoir une remontée très virile jusqu’à la Chaussée de Sein puis un début de descente vers Gijón avec 30-35 nœuds de vent. Ensuite ça devrait mollir progressivement avec une arrivée des premiers mercredi après-midi puis dans la nuit pour les suivants.

Comment tu te vois sur cette étape ?

Ça va être une première étape de bonhomme, pas forcément ce à quoi je m’attendais. J'aurais préféré des conditions un peu plus tranquilles mais il va falloir y aller et se battre. Et puis on verra à l’arrivée.

C’est l’expérience qui va payer. On n’a pas tous le même passé, ni le même physique, ni la même technique. J’ai un petit désavantage là-dessus mais il y a aussi le début de course avec très peu de vent et les écarts peuvent se faire aussi vite dans beaucoup de vent que dans peu de vent. Et comme je vise le classement Radio France, je vais être agressif sur le début de l’étape. On aura 5-10 nœuds avec pas mal de courant descendant, de face à la sortie de la pointe de Grave, donc des conditions techniques !

La pression monte à l’approche du départ ?

J’ai hâte de partir parce que c’est quand même beaucoup de pression, l’organisation, la sécurité, les météorologues, les entraineurs… les conditions météo vont être difficiles, il va y avoir beaucoup de vent donc il faudra faire attention au bateau et en même temps être dans la performance. J’ai hâte d’être sur l’eau et de faire ça à ma sauce.

Un objectif pour cette première étape ?

Je ne vise pas de classement précis sur cette étape. Il y aura surement de la casse pour certains et de la fatigue pour tout le monde. Donc si je suis content à l’arrivée ça sera vraiment une bonne course.

C’est ta 2e participation à la Solitaire Urgo Le Figaro. Peux-tu nous rappeler tes objectifs cette année ?

J’ai vraiment envie de briller sur une étape, particulièrement la 3e qui est la plus courte, la Concarneau-Concarneau, la plus accessible pour moi. Elle me plaît bien, j’y ai passé quelques heures, je l’ai vraiment travaillée. Et je vise aussi le classement Radio France à la bouée de dégagement. C’est vraiment un objectif parce que je ne suis pas mauvais sur les départs.