Douloureuse 3e étape
Pierre Quiroga, quelques poignées de minutes après son arrivée à Concarneau, à table, entouré de ses concurrents, à l’issue d’une 3e étape douloureuse. Arrivé 34e ce midi.
« Je débriefe avec Julien Pulvé qui a vécu la même galère que moi… Ça fait du bien d’évacuer un peu en parlant avec les autres, mais ça va rester ancré au fond de moi cette 3e étape…
Je savais avant de partir que j’étais fatigué, cuit. Mentalement, j’avais envie de faire une grosse perf. J’ai la vitesse pour normalement. Et j’avançais vite au début de l’étape mais ça n’a pas duré longtemps.
Plusieurs paramètres ont joué : un mauvais départ, des bouts mal gréés, une fatigue profonde, physique, mais surtout nerveuse. Dès le premier bord de spi, j’ai su que ça allait être compliqué de batailler avec autant d’énergie que sur les deux premières étapes.
Les complications se sont enchaînées au fil de la course : des erreurs de ballast par exemple. Et la nature n’a pas été sympa avec moi en m’offrant un paquet d’algues dans l’hélice. Je me suis pris la tête toute la nuit à me demander pourquoi je n’avançais pas… J’ai mis du temps à m’en rendre compte. J’ai du faire au moins 6 marches arrière, tout tenté avec la canne à algues, sans succès.
Les apprentissages ? A chaud, c’est difficile à dire. Pour l’instant, c’est plus de la déception. Pour un compétiteur comme moi, nerveusement, c’est hyper dur. La priorité, là, c’est repos ! »
Pierre a le weekend pour se reposer. Le départ de la quatrième et dernière étape est prévu lundi à midi de Concarneau, en direction de Dieppe.