Bilan de la Solitaire et perspectives - Prochain objectif : le Tour de Bretagne en double
La Solitaire URGO Le Figaro s’est achevée il y a 10 jours. Pour sa 2e participation, Pierre Quiroga, Skipper Espoir CEM-CS termine 18e sur 43 participants. Le navigateur méditerranéen est désormais de retour dans ses eaux. Occasion de faire un bilan de ce mois de juin épique entre Bordeaux et Dieppe et d’évoquer avec lui les perspectives de la saison, avec en ligne de mire le Tour de Bretagne en double, en compagnie d’Alexis Loison.
Ce que tu retiens de ta deuxième Solitaire
« L’objectif est rempli à 80%. On ne retiendra pas le résultat – je n’améliore que d’une place mon classement de l’année dernière –, parce qu’en réalité, dans la manière, sur l’eau, ça n’a plus rien à voir. Je sens que j’ai progressé dans la façon dont je navigue et dont j’appréhende la course. J’ai fait quelques erreurs, mais c’est aussi grâce à ces erreurs que j’apprends. J'ai beaucoup de plaisir à prendre des risques stratégiques, à essayer de me démarquer. Maintenant, il faut que je trouve le bon équilibre ! En tout cas, j’étais venu pour mouiller le maillot et je pense avoir réussi : j’ai souvent été dans le top 5 en début de course, j’ai la vitesse pour me battre avec les gars de devant et je commence à avoir de la résistance sur les étapes longues ».
Trois temps forts de cette 48e édition
- Ma sortie de la Gironde, après le départ de Bordeaux- Pauillac, juste derrière Yann Eliès - Les 45 nœuds dans le golfe de Gascogne à la 1ere étape, c’était une première pour moi - Mon passage à Penmarch’ dans la deuxième étape, où j’arrive à décrocher le groupe et enrouler dans le top 3.
Trois moments à oublier
- La réparation de mon D2 (hauban permet la tenue du mât) au large de Belle Ile, perché sur ma barre de flèche - La 3e étape. Dès minuit la première nuit, je sens que je suis cramé. J’ai une algue enroulée autour de l’hélice. Je suis tétanisé de fatigue, je ne me sens pas de plonger. - Sur la 4e étape, je prends un super départ bâbord devant tout le monde. Mais dès la première nuit, je me retrouve derrière. Ça a été un moment difficile.
Le principal apprentissage
« Si chaque Solitaire semble différente, ce que je retiens surtout, c’est le degré d’investissement nécessaire pour gagner. En observant les marins qui sont devant, on se rend compte de l’énergie qu’il faut déployer pour rester aux avant-postes jusqu’à la ligne d’arrivée. Les « vieux briscards » du circuit ont cette énergie pour aller jusqu’au bout et ça, c’est impressionnant. »
RP, repos, Tour de Bretagne et cap sur 2018
De retour à Marseille, Pierre Quiroga a rendez-vous avec son partenaire CS pour deux jours de navigation en rade sud. Après un petit détour en TP52, les 10 jours de vacances seront bien nécessaires pour récupérer d’un « état d’épuisement avancé », avant de reprendre le chemin des régates et de l’entraînement. Fin août, Pierre fera équipe avec le figariste normand Alexis Loison sur le Tour de Bretagne en double, épreuve comptant au championnat de France de Course au Large. Les deux hommes visent le podium. Au final, précise Pierre, « ça aura été une ‘petite’ saison mais une saison intelligente et cohérente par rapport à mes moyens. L’idée est désormais de construire 2018 avec le soutien d’un ou deux partenaires forts et des ambitions sportives à la hausse ».
Le programme de Pierre
- 7 et 8 juillet : Navigation avec les salariés de CS - 26 juillet-5 août : Copa del Rey (Majorque) en TP52 - Mi-août: entraînement Figaro à Cherbourg - 26 août - 2 septembre : Tour de Bretagne en double avec Alexis Loison (course itinérante en 6 étapes) - 30 septembre - 8 octobre : Les Voiles de Saint Tropez