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Le sudiste choisit le nord !




À moins de 1 000 milles de la ligne d'arrivée à Saint-Barthélemy, le tandem Macif continue sa traversée de l'Atlantique, non mécontent des choix qu'il a pu faire depuis déjà 13 jours en mer. Pierre Quiroga et son binôme Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020) ont vécu une première partie de course exigeante, tant dans la météo que dans le rythme à bord du bateau. Ils ont franchi, après plus d'une semaine de navigation, le waypoint de La Palma aux Canaries dans les 5 premiers. Un objectif fixé à leur départ et atteint sans encombre, notamment pour le Figaro 3 qui réalise en ce moment son baptême du feu océanique et qui semble bien fidèle à la détermination et à la performance de ses marins.


Depuis 2 jours maintenant, Pierre et Erwan, face aux 3 routes qui s'offraient à eux au milieu de l'Atlantique, ont fait le choix stratégique de prendre l’option la plus au nord de la flotte et de s’éloigner des leaders, partis au sud. Une bonne décision qui semble se dessiner sur les routages de ce matin, qui annoncent un resserrement des écarts entre les sudistes et les nordistes. Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec continuent de batailler contre leurs concurrents, mais aussi contre la nature et notamment les algues qui ne leur laissent que très peu de répit.

Le skipper méditerranéen nous explique son option nord :

« Un peu plus calme, pas moins compliqué ...

Voilà presque 3 jours que nous retrouvons des conditions de vie moins sauvages à bord du figaro Macif. Le bateau est plus à plat, plus facile à gérer sous pilote et quasi sec à l’intérieur !

Quand il a fallu prendre la décision d’une route nord ou sud au niveau du waypoint de La Palma, il nous semblait évident que la route « nord » était la plus alléchante. D’ailleurs, d’après les routages GFS, il n’y avait pas d’option possible au sud, et au milieu, cela relevait d’un numéro d’équilibriste. Ces deux derniers jours, le sud retrouve soudainement un Alizée et l’intermédiaire bénéficie d’un renforcement du vent local. Nous, au nord, on tente tant bien que mal de faire bonne figure.

Ce qui semble sûr aujourd’hui, à J-6 de l’arrivée, c’est que rien n’est encore joué et tout reste à faire. C’est à la fois motivant, certainement captivant depuis la terre, mais aussi usant car on se bat comme des fous avec Erwan pour s’extirper du paquet et prendre une avance considérable avec les îles, mais le vent nous l’interdit. Petite pensée à Charlie Dalin qui a vécu ça sur le Vendée Globe pendant 80 jours. Ça devient difficile pour le moral à bord, on voit des bateaux qui étaient dans notre axe à 100mn derrière se rapprocher dangereusement. Nous nous sommes beaucoup donnés en début de course, nos nombreuses siestes journalières de 2 heures nous permettent de tenir debout mais pas forcément de récupérer ni de rester lucides. Il en faudra pourtant, de la lucidité, pour l’atterrissage à Saint-Barth, en sachant que depuis 2 jours les routages varient de 2 minutes à 1 heure d’écart entre les 3 routes, et qu’on s’aperçoit qu’en se rapprochant de l’ouest, les nuages sont bien actifs la nuit. On passe encore le tiers de notre temps à enlever les algues, on envoie une corde à nœud toutes les 12 minutes en moyenne, et ça ne va pas aller en s’améliorant quand on se rapprochera des côtes.

Sinon, on peut toujours résumer notre journée à Sea Sail en Surf (bien que petits), ce qui est quand même fort agréable ! Avant-hier, on a pu prendre notre première (et unique ?) douche avec un restant d’eau douce, instant magique ! On a profité de la journée d’hier pour faire un check du bateau et tout semble OK. »



Les algues dans la quille : les skippers Macif dans le vif du sujet !

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